Fluide et brouillon.
Et alors après, bordel, ça a été à la fois simple et compliqué.
Fluide et brouillon.
Avec le recul, je dirai que mon voyage a commencé à ce moment-là.
En 2014, après avoir déménagé, j’ai baladé mon plâtre et mes valises de quartier en quartier.
J’étais dans un tel flou que je ne savais pas si je voulais un appart pour moi ou en coloc. Si je voulais rester à Paris ou en partir. Persévérer dans mon job ou partir bosser à l’étranger.
Ma soeur et mes amies m’ont prêté leurs apparts, installée sur leurs canapés. De longues semaines durant.
Ce qui m’a permis de ne pas me « réengager ».
Dans un contrat de location certes.
Mais en dessous, je le sais maintenant, c’est pour tout le style de vie que j’aurais finalement re-signé.
Merci encore à chacune d’entre vous pour l’air que cela m’a donné, cette autorisation de douter pleinement.
Mais aussi cet avant-goût de liberté.
De nomadisme. De vie dans un sac posé au sol.
Çà a l’air léger comme ça,
car ça l’a été. Par moments.
Et à d’autres,
ça a été d’une lourdeur sans nom.
Cette sensation de poitrine oppressée.
D’avenir totalement bouché.
D’incapacité à savoir.
Et donc à trancher.
J’ai beaucoup fait la fête.
J’ai eu besoin d’une grande vague de légèreté.
Pour anesthésier le compliqué à l’intérieur de moi.
Ne pas trop ressentir ce dont je ne savais que faire.
Car à l’époque, je ne savais pas encore que l’inconfort est plein de messages.
5 mois plus tard, j’ai accepté avec joie la place qui se libérait dans la coloc de mon amie qui m’hébergeait depuis un bon moment déjà. Et je l’ai vu comme un signe que tout se remettait en place.
Çà n’a finalement pas été aussi simple que ça …
Suite au prochain article : “Et là, littéralement, le monde s’arrête.”