Je ne me respectais pas assez pour dire stop.

Avant,

je ne me respectais pas assez pour dire stop.


Pour refuser de bosser jusqu’à 23h souvent et le we régulièrement.


Pour dénoncer tout ce qui n’était pas normal.


Pour écouter mon corps qui pendant 3 ans n’a cessé de m’envoyer des signaux.


Avant, je vivais à Paris, je travaillais dans un groupe de luxe. Bien trop. Et sous une pression démesurée.


J’ai tellement de tendresse et de compassion pour la jeune femme de 24 ans que j'étais.


Je la revois signer la mort dans l’âme son CDI quand on lui a annoncé qu’on transformait son CDD.


Je la revois sécher ses larmes devant la porte de la RH et rentrer la tête haute.


A cette époque, je n’ai pas eu le courage de suivre mon ressenti profond.


En fait, non.


Je n’ai pas manqué de courage.


J’ai manqué d’options.


Refuser ce poste n'était pas une option.


M’adapter me semblait être la seule voie.


Après tout, tout le monde le faisait.


Il aurait suffi peut-être d’un livre, d’une discussion, d’une personne pour que je change de perspective à propos de ce que je tentais du mieux possible de me cacher à moi-même.


Pour qu’au lieu de refouler ma vérité, je lui donne toute la place.


Pour qu’au lieu d’une seule mauvaise option, j’en entrevois d’autres.


Pour qu’au milieu du désespoir, l’espoir jaillisse, même timide.


Pour que je rassemble tout le courage dont j’étais déjà capable et que je l'emploie à explorer une autre voie plutôt qu'à m'adapter à celle que la société me vendait.


Mais ça c’était avant.


Aujourd’hui,

je m’aime et me respecte chaque jour davantage.


Aujourd’hui, la tête haute, je ne signerais pas ce CDI.


Et toi, de quel déclic aurais-tu besoin pour dire STOP ?

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