Un point c’est tout
C’est au Brésil que tout bascule encore plus fort.
Forcément, dans cette année plus que floue et imprévisible, je n’ai rien planifié. Quand l’état de ma maman m’y autorise, je booke des vacances last minute avec une amie.
La destination m’est presque « imposée », par un de mes collègues qui a adoré le Brésil
et me dit qu’il m’y voit,
un point c’est tout.
J’ai 10 jours de congés de plus qu’elle et décide de partir avant … seule. Pour la première fois de ma vie.
Mon collègue m’a fortement recommandé les Lençois Marahenses. J’y atterris donc sans avoir eu le temps d’organiser quoi que ce soit. Et Dieu merci.
Dans la première auberge de jeunesse, je croise Eva, une allemande.
Elle me parle avec puissance d’un petit village (à l’époque en tout cas) totalement hors des sentiers battus. Elle semble y avoir vécu des instants magiques.
Elle me dit que ça ne s’explique pas, que ça se vit.
Un point c’est tout.
Je décide de suivre les étoiles dans ses yeux et alors que je m’attèle à comprendre comment rejoindre ce coin perdu, évidemment, la serveuse du restaurant où je déjeune m’annonce en être originaire.
Et me dit que je dois aller de sa part dans telle auberge.
Qu’elle ne peut pas m’expliquer, qu’elle m’y voit, un point c’est tout.
Un camion, un bus et une barque à moteur plus tard … je débarque au milieu de nulle part.
Je peine dans le sable bouillant avec mes tongs et mon sac à dos.
Je m’accroche jusqu’à l’auberge où j’arrive en nage.
Pour instantanément oublier le long voyage, séduite par l’atmosphère qui règne en ce lieu.
Tout est à l’opposé du monde dont j'ai pris 3 semaines de vacances, mais je me sens instantanément chez moi.
L’accueil est bourré de simplicité et d’humanité.
Je m’y vois,
un point c’est tout.
Jusqu'à ce qu'on m'annonce que ... c’est complet.
Suite au prochain article : “Je me sens en famille ”